vendredi 5 août 2016

Moyen-Orient. Seule la Russie a la clé d'une solution globale

Le calme n’est pas encore revenu au Moyen-Orient que nous commençons à voir certains marqueurs qui annoncent des changements énormes dans la politique de cette région au niveau des conflits et des alliances. La Russie est maintenant la seule puissance qui a la capacité de résoudre sur le long terme les problèmes au Moyen-Orient et de nettoyer le désordre crée par les Américains.

Nous entendons maintenant les déclarations turques officielles accusant les États-Unis d’avoir fomenté la récente tentative de coup d’Etat manqué. La Turquie a même imposé un verrouillage sur la base aérienne d’Incirlik, une base de l’OTAN où l’Amérique stocke des armes nucléaires. La Turquie a même coupé les alimentations essentielles à la base; ceci est le signe d’une révolte contre l’OTAN. Quand Erdogan a déclaré que le coup était un « don de Dieu » pour nettoyer l’armée, il pourrait aussi bien avoir dit aussi que le coup était un don de Dieu qui lui permettait de montrer son ressentiment contre les Etats-Unis au grand jour.
Nous entendons aussi des contre-rumeurs selon lesquelles Erdogan a mis en scène le coup d’Etat manqué afin de nettoyer l’armée d’éléments qui ne sont pas loyaux envers lui. Bien que ce scénario ne puisse ni être confirmé ou écarté, Erdogan ne mâche pas ses mots avec les Etats-Unis, qui sont le patron de l’OTAN.
Il est important de noter ici que, durant les dernières semaines, non seulement Erdogan et Netanyahu ont fait des progrès et, qu’en outre, les relations turco-russe ont été normalisées. Erdogan a pris un virage drastique dans sa politique à l’égard de la Syrie, il a peut-être même fait un demi-tour. Dans quel but ?
La ville syrienne d’Alep est la clé de la victoire. Celui qui prendra le contrôle total d’Alep gagnera la guerre. La coalition syro-russe peut gagner la bataille d’Alep, mais à quel prix ? Une autre façon de gagner est de mettre Erdogan à genoux, et c’est ce qui est peut-être arrivé. Si Erdogan scelle les frontières de la Turquie, les terroristes seront condamnés.
Si nous devions relier les principaux points ci-dessus, tout en ignorant les points mineurs qui doivent être discutés individuellement, nous voyions alors se concrétiser un schéma directeur pour le Moyen-Orient. Ce schéma est l’œuvre des russes.
La Russie est respectée et en assez bons termes avec les principaux acteurs de ce conflit. Elle a restauré ses relations avec la Turquie, mais aussi avec la Syrie, Israël et l’Iran. C’est ce qui la met en position de force pour imposer un tel plan.
Au contraire, la politique étrangère menée par les USA au Moyen-Orient a été perçue comme téméraire et a transformé les USA en un allié peu crédible en qui personne ne peut et ne veut faire confiance.
Poutine insiste sur la lutte contre le terrorisme. Qu’il soit en mesure de le faire ou non est une autre histoire, mais stratégiquement parlant, il sait que la lutte militaire contre le terrorisme ne peut être gagnée, et encore moins bien menée, si d’autres acteurs de la région sont dans un état de conflit.
Selon cette analyse, nous sommes sur le point de voir se dérouler un plan russe qui permettra non seulement de mettre fin à la “guerre contre la Syrie”, mais aussi de rechercher un règlement au conflit entre Israël et les pays arabes.
Ce plan sera de type “gagnant-gagnant”. Seuls les Saoudiens et les Qatariens seront perdants. Personne ne veut ou a besoin de les apaiser plus longtemps ; leur influence et leurs ressources se rétrécissent. Sous le “parapluie” russe, la guerre contre le terrorisme sera dirigée contre les commanditaires Al-Saud qui dirigent et propagent le radicalisme religieux.
Les alliés les plus proches des Etats-Unis leur ont montré la porte de sortie. La Russie est maintenant la seule puissance qui a la capacité de résoudre sur le long terme les problèmes au Moyen-Orient et de nettoyer le désordre crée par les américains.

La Russie défait le terrorisme … tandis que les Etats-Unis cherchent à faire diversion


Les évènements récents – nouvelle offensive terroriste venue renforcer les groupes armés à l’Est d’Alep – semblent avoir quelque peu éloigné la perspective de la fin de la bataille d’Alep qui semblait à portée de main début août.


La Russie défait le terrorisme … tandis que l’Amérique applaudit à un hallucinant « freak show »

S’il y a quelque chose de curieux dans les médias occidentaux ce week-end c’est bien le peu de couverture qu’ils accordent à la victoire considérable qui se déroule en Syrie. Les forces de l’armée Arabe Syrienne et russes sont sur le point de fermer le dernier volet d’une guerre longue de cinq ans – et les médias occidentaux ne semblent pas vouloir le savoir.
En effet, la nomination de Hillary Clinton en tant que candidate à la présidence du parti démocrate a reçu beaucoup plus de couverture médiatique. Alors que Clinton déclarait à la convention de son parti comment elle allait anéantir les terroristes islamistes au Moyen-Orient, l’armée syrienne et ses alliés russes se chargeaient du travail.
La ville d’Alep au nord de la Syrie – qui était la plus grande ville du pays avant que le conflit n’éclate en 2011 – est sur le point d’être entièrement reprise par l’armée syrienne, soutenue par la force aérienne russe. Des couloirs humanitaires ont été créés pour permettre aux civils d’échapper et aux combattants de se rendre avant que ne commence l’assaut final contre les milices anti-gouvernementales retranchées dans l’est de la ville.
Les "militants / mercenaires" sont un mixage de groupes armés illégaux, y compris des brigades terroristes affiliés à al-Qaïda. Les gouvernements et les médias occidentaux jouent sur les  mots de manière cynique en qualifiant certains de ces combattants de «modérés» et de «rebelles». Par exemple, un rapport de CNN affirme que : "Les forces syriennes et russes sont en train d’ouvrir des couloirs humanitaires pour que les civils puissent fuir la ville assiégée d’Alep, ont déclaré jeudi les responsables des deux pays, un jour après que l’armée syrienne ait annoncé qu’elle avait encerclé la ville et coupé les voies d’approvisionnement des rebelles [sic]" . Notez comment le bienséant mot «rebelle» est invoqué pour occulter le fait que la ville a été assiégée [durant cinq ans] par des extrémistes islamistes qui n’ont pas hésité à couper les têtes de leurs victimes, y compris celle d’un gamin de 10 ans.
Ce que les forces syriennes et russes sont en train d’accomplir par la reconquête d’Alep est rien de moins qu’une victoire historique. Il ne s’agit pas seulement de la récupération symbolique de la deuxième ville de Syrie, qui a autant d’importance stratégique que Damas, et qui repasserait ainsi sous le contrôle du gouvernement. Grâce à sa proximité avec la frontière Turque, Alep a été un bastion pour la propagation illicite d’armes et de mercenaires qui ont alimentés tout le conflit syrien.
Les États-Unis et ses alliés de l’OTAN, la Grande-Bretagne et la France, ont joint leurs efforts à ceux de leurs partenaires régionaux que sont l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie pour utiliser Alep comme point de ravitaillement dans leur sale guerre de changement de régime contre le président Syrien Bachar al-Assad. Les mercenaires au culte de la mort utilisés par cette conspiration étrangère de changement de régime en Syrie sont venus de partout, de quelque 100 pays, dont d’Etats Occidentaux et Arabes, ainsi que du Caucase russe.
À bien des égards, Alep représente la dernière position des forces qui voulaient un changement de régime. Lorsqu’Alep sera finalement tombée, dans les prochaines semaines, cela annoncera la fin du tortueux conflit qui a été imposé à la Syrie par les Etats-Unis et ses alliés, en vue d’un changement de régime imposé, déguisé en soulèvement «pro-démocratique».
Quel acte d’accusation contre les criminels de Washington et des États voyous qui lui sont alliés! Quelque 400.000 personnes ont été tuées au cours des cinq dernières années et près de la moitié de la population de 23 millions a été transformée en réfugiés. La crise des réfugiés, et le retour de manivelle qu’est le terrorisme auquel l’Europe est confrontée, sont des répercussions directes de cette conspiration criminelle étrangère pour subvertir la Syrie.
La victoire contre le terrorisme en provenance d’États étrangers, qui a affligé la Syrie, est le fruit de la ténacité et du courage du peuple syrien, de son gouvernement et de son armée.
Et dans cette victoire la Russie a joué un rôle héroïque et redoutable. Le président Assad a reconnu le rôle essentiel de l’intervention militaire de la Russie pour sauver sa nation du sort auquel d’autres tels que l’Afghanistan, l’Irak et la Libye ont succombé, tous victimes de machinations dirigée par les USA.
Lorsque le président russe Vladimir Poutine a décidé d’envoyer ses forces militaires pour sauver la Syrie à la fin de Septembre 2015, le redressement a été immédiat et crucial.
Les itinéraires de contrebande de pétrole à l’échelle industrielle gérés par les réseaux djihadistes dans l’est de la Syrie c’est la force aérienne russe qui les a anéantis. En conséquence le principal soutien financier des djihadistes, facilité par l’État turc, a été tari. Cela, à son tour, a condamné le centre terroriste de Raqqa à dépérir dans l’isolement.
La reprise de l’ancienne Palmyre dans le centre de la Syrie, avec son patrimoine archéologique d’importance mondiale, a également été une autre victoire capitale pour l’armée syrienne et son alliée russe. La tenue d’un concert de musique classique par des artistes russes, dans les ruines romaines libérées des terroristes, ne fut pas seulement un message intelligent. Il a démontré avec éloquence ce dont il était question dans la guerre en Syrie.
Un conflit entre une nation souveraine soutenue par la Russie contre des tueurs barbares mobilisés par des puissances étrangères sans foi ni loi.
La bataille pour Alep, en cours, est une – peut-être la dernière – étape historique de plus dans la lutte de la Syrie contre le changement de régime forcé. La Russie et le président Poutine peuvent fièrement prendre une place d’honneur dans cette victoire historique.
Pas étonnant alors que les médias occidentaux tiennent à ignorer ce qui se passe en Syrie. Pendant des années, ils ont vomi un torrent de mensonges et d’informations fabriquées, prétendant que des «rebelles» se battaient pour la démocratie contre un «régime tyrannique». Maintenant que les forces syriennes et russes frappent ce qui reste de ces « rebelles » la vérité s’impose. Ils sont vus pour ce qu’ils sont : un réseau de mercenaires terroristes déployés par les États-Unis et leurs alliés, confrontés à la défaite ultime. Et afin d’éviter le moment de vérité atroce, celui de leur propre complicité avec le terrorisme d’Etat, les médias occidentaux, se voient contraints de détourner l’attention loin de la Syrie et de la bataille d’Alep.
Ils se tournent vers un nouveau « spectacle », la merveilleuse nomination d’Hillary Clinton comme « première femme à briguer la présidence des Etats-Unis ». Ils montent en épingle des citations de Clinton sur la façon dont elle dirigera l’Amérique et le monde pour vaincre le terrorisme djihadiste, typique d’une manœuvre maladroite pour changer de sujet. C’est cette même Clinton, qui en tant que secrétaire d’État américain (2009-2013) a orchestré la guerre en sous-main pour obtenir un changement de régime en Syrie, avec l’utilisation honteuse de mercenaires terroristes dirigés par la CIA. C’est cette même guerre dans laquelle la Russie s’est engagée pour y mettre un terme, en exterminant les groupes terroristes dits modérés, parrainés par les Américains. Washington et Clinton en particulier, peuvent commencer des guerres, mais c’est évidemment la Russie qui les termine.
Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, ses partisans ont applaudi le discours de Clinton lors de la convention démocrate de cette semaine. On ne peut que s’incliner devant tant d’aberrante dissonance cognitive. Une archi-belliciste se posant en championne de la paix dans le monde, de la loi et de l’ordre ! Cette supercherie absurde à en couper le souffle n’est possible qu’en raison de la façon dont les médias occidentaux déforment les informations, faussent les perspectives et occultent les faits.
Mais le fait incontestable est que la Russie et la Syrie sont en train de gagner une guerre historique contre l’agression terroriste soutenue par l’Occident. Alep est le signal de cette victoire.
Les médias occidentaux sont impuissants à gérer cela. En lieu et place ils sont obligés d’essayer de détourner l’attention. Et vers qui tournent-ils leurs projecteurs ? Vers l’un des pires architectes de la guerre criminelle faite à la Syrie – Hillary Clinton – et vers ses promesses de défendre l’Amérique des Russes et des terroristes.

Alepgrad

Combats absolument féroces à Alep ! Les loyalistes avancent lentement, sûrement, lentement encore, tandis que les djihadistes, qui à défaut d'être modérés ont un talent militaire certain, se défendent avec l'énergie du désespoir.
Depuis que la seule voie de communication, la fameuse route Al Castello, passant par le nord-ouest est bloquée, les "rebelles" se lancent vague après vague contre les positions assez fines de l'armée au sud de la ville :
Alepgrad
Et c'est sanglant... Des centaines de djihadistes ont été tués, près d'un millier selon le ministère russe de la Défense, dont une trentaine de commandants. Côté gouvernemental, les pertes sont moins importantes mais tout de même conséquentes, sans que l'on puisse établir un chiffre précis. On se bat rue par rue, bâtiment par bâtiment tandis que l'aviation russe bombarde sans répit. Au prix de combats acharnés, l'armée syrienne a repris les quelques positions perdues ces derniers jours au sud de la ville, ce qui semble porter un coup au moral des takfiris, condamnés à tout recommencer.
Car s'ils n'arrivent pas à percer l'encerclement au sud, c'en est fini de leur présence à Alep. Au nord, la poigne loyaliste se referme inexorablement et l'armée avance même dans le camp d'Handarat. La route Castello est maintenant occupée sur des kilomètres et les incessantes attaques djihadistes fin juillet s'y sont toutes cassé les dents (avec des centaines de morts laissés sur le terrain). C'est désormais le sud ou la défaite.
Et comme Erdogan ne dit plus rien...

par Observatus geopoliticus